Le 18 Aout 2023, une rencontre de discussions entre les leaders communautaires garants des us et coutumes a été organisée dans le vestibule du Chef canton de Kolina dans la Commune de Tchaoudjo 3. Cette causerie a touché 16 leaders communautaires dont 7 femmes venus des villages dudit canton. afin de s’approprier de cette loi et apporter leur contribution à la lutte contre les violences à caractère sexuel et au mariage d’enfants.
Cette activité avait pour objectif de sensibiliser les leaders communautaires et religieux sur les normes, croyances et pratiques préjudiciables aux enfants et jeunes et sur leurs rôles et responsabilités pour créer un environnement épanouissant aux enfants et jeunes surtout un environnement favorable à l’éducation de la fille.
Cette rencontre a permis aux leaders de prendre l’engagement de faire la vulgarisation de cette loi au cours de leurs différentes rencontres, d’attirer l’attention des parents à jouer pleinement leur rôle et responsabilités dans l’encadrement des enfants en cette période des vacances scolaires. Ils ont également pris l’engagement de sensibiliser les hommes à ne plus laisser la charge de l’éducation des enfants en l’occurrence celle des filles à leurs mamans. Cette situation pousse les filles dans la sexualité précoce, les relations transactionnelles d’où la persistance des grossesses précoces suivi d’avortements clandestins et des mariages précoces dans nos communautés. Comme le témoigne le Chef Canton de Kolina à la fin de cette sensibilisation : « la loi adoptée par le gouvernement vient renforcer nos efforts dans la lutte contre les violences sexuelles en milieu d’apprentissage surtout celle des enseignants sur nos enfants. Il y’a de cela 5 ans dans l’un des collèges de mon canton, un professeur de SVT a enceinté une de ses élèves, les parents de la fille en complicité avec l’auteur ont voulu taire le cas. Dès que j’ai été informé, j’ai saisi le Chef d’Inspection et l’année suivante, l’enseignant en question a été affecté ». Un autre participant a renchérit en ces termes : « …Actuellement les élèves sont en vacances, à la rentrée nous irons voir si tous les élèves ont repris et s’il y a des absents nous allons chercher à connaitre les motifs afin de lutter contre la déscolarisation des filles et du mariage précoce ».
Cette activité organisée par l’ONG PAFED, s’inscrit dans le cadre du projet «Renforcement de la Société Civile pour la lutte contre les violences de genre au Togo» avec l’appui de Plan International Togo et Plan Suède à travers l’Agence Suédoise pour le Développement International (ASDI).